EN NORMANDIE.

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...Dans la cour de la maison de Bacilly, Christophe et son cousin Fabien sont en train d'astiquer les éléments en cuivre de leur nouveau jouet : un alambic ambulant, appelé bouillotte. "Nous l'avons acheté à la famille  d'un bouilleur de la région de Bréhal qui est décédé au mois de novembre dernier", explique Fabien. En reconversion professionnelle, avec son cousin Christophe, ils souhaitent faire perdurer cette tradition bien normande de distiller en eau-de-vie le cidre de ferme en ferme.

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...Les bouilleurs sont de plus en plus rares. Dans une zone comprise entre Granville, Villedieu et Avranches, il n'y en a plus qu'un. Il y a une trentaine d'années, ils étaient quatre ou cinq, certains avec plusieurs machines. Selon les douanes, 39 bouilleurs ambulants étaient déclarés en activités en 2024 dans l'ancienne Basse-Normandie. Mais la nouvelle réglementation entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2024, moins restrictive, pourrait changer la donne. Elle a également motivé les deux cousins à se lancer dans cette nouvelle aventure.

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...L'état a décidé d'exonérer de taxes les cinquante premier litres d'alcool pur distillés par les bouilleurs ambulants. Ce choix de l'Etat est motivé par une logique financière. Le traitement des milliers de petits chèques qu'il percevait, 9€ le litre d'alcool distillé à 50 degrés, coûtait plus cher qu'il ne rapportait. Potentiellement il y a plus de demandes. L'exemption de taxes devraient favoriser la production de cidre pour sa transformation en eau-de-vie, et ainsi encourager la plantation de pommiers.

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...Les bouilleurs interviennent de la mi-août à novembre pour transformer les fins de tonneau de cidre de l'an dernier et faire de la place pour le nouveau breuvage. L'alambic fonctionne au fuel, il permet de de produire une eau-de-vie à 65 degrés, le fameux calvados. Ce "Calva" local est destiné à la consommation personnelle du bouilleur de cru et ne peut être revendu à un tiers.

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...Extrait de la MANCHE LIBRE du 21 septembre 2024.

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